Des airs odeurs zé humeurs de vie
A parcourir d'autres lieux je me sens perdue.
J'avais un enfant, un enfant tout d'amour
A parcourir d'autres lieux je ne le trouve plus...
Est-ce qu'il change si vite ? Quatre grands petits mois, mon ange...
Non, ce n'est pas cela. C'est que je t'ai quitté, mon enfant, mon bébé, ma tendresse, je t'ai perdu...
A parcourir le monde, je ne suis plus contre toi.
A répondre aux attentes des autres (un bébé, ça a besoin de calme, il faut le laisser seul, il faut vivre sa vie) je t'ai perdu, mon petit. J'ai trop tenté de répondre à ce qu'on exige d'une mère et de son enfant, plutôt que de rester forte, plutôt que de garder la force de ce que j'ai décidé de croire jusqu'à maintenant : que toi et moi, il ne faut pas nous séparer.
Et puis toi tu restes tout sourire, tout gentil, tu ne montre pas de malheur
alors c'est si facile !!
Je t'ai laissé, je t'abandonne, je suis déchirée et je t'ai perdu
Au secours ! Vivement que nous partions d'ici, que je te retrouve ! Que je me scotche à toi comme à mon élixir de bonheur, de tendresse, et de vie...
Oh mon bébé...
Mais te retrouverai-je ? Ne t'ai-je pas définitivement perdu ? N'as-tu pas définitivement changé aussi, n'es-tu pas déjà devenu un bébé bien plus grand...
Ou sont-ce les mauvaises ombres que j'écoute, qui me disent que là, ça y est, tu parviens à l'âge où l'on profite, où l'on se joue de ses parents - parce que c'est bien connu ! un enfant, ça se joue de ses parents, ça fait des caprices, et si on est trop gentils attention, attention, quels soucis on se prépare pour plus tard, nan mais dites donc ! Parents esclaves, enfants-roi... Et pas de liberté dans tout cela. Non, voilà : que nos enfants soient "esclaves". C'est mieux. Ils apprendront ensuite à devenir "mercenaires" peut-être, puis "fils". Libres. Mais on ne naît pas "fils", voyons, on ne peut que le devenir (de loin en loin).
Je m'égare (c'est St Bernard qui parle de trois états, trois rapports de l'âme de l'homme vis-à-vis de Dieu : s'il en a peur, il est esclave. S'il en profite parce qu'il se nourrit de son Amour, il est mercenaire. Et s'il se conduit et vit à son image, il est fils...)
Voilà, voilà, je me débats dans les méandres des pensées, de leurs courants, je ne sais plus que croire. Ce que je crois mon bébé c'est que tu me manques, que tu me manques, que vite, il faut que j'aille te retrouver.... VITE. Je t'aime mon bébé.