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* OraCo-T *
12 octobre 2006

Une question que je pose souvent...

Une question que je pose souvent à Marin :

est-ce que tu te souviens de ta naissance ?

Ô, mon fils, toi si petit encore...

J'ai vécu ce que nos chers corps médicaux appellent : grossesse pathologique. Attention l'humiliation, s'il vous plaît ! Ma grossesse fut : pathologique. Mais bon peu importe (et puis d'abord, dans mon malheur, j'ai eu beaucoup de chance, je dis : BEAUCOUP. Et puis d'abord sans cela je n'aurai peut-être pas autant aimé mon cher petit mari, aujourd'hui.)

J'ai donc accouché à l'hôpital, plutôt que dans ce lieu de rêve (studio intime, baignoire, tons orangés... Moi seule, avec une sage-femme et surtout, mon bien-aimé...). Marin, petit être d'amour, te souviens-tu ? Pendant quinze jours, je n'ai pas eu d'intimité. Pourtant, au bout du compte, combien de choses grandes j'ai vécu dans mon coeur, et combien de lien puissant j'ai continué de tisser avec toi, malgré tout...

Quand on m'a dit Madame, (ah oui parce qu'il faut bien vous dire que je suis une dame !), il faut vous provoquer, j'ai fait de la résistance. Ben quoi il est pas beau mon petit ? Et moi, mon corps de mère, il est dangereux ? Vous voulez donc me faire des injections d'hormones hyper violentes et que j'accouche sous péridurale (surenchère d'injections extra nat') pour ne plus tant souffrir ?

Finalement, raison et coeur aidant (et vraiment, je le répète : de la chance !) (euh, à moins que ce soit encore Autre chose) j'ai pu retarder ta venue tant que possible, jusqu'à la trente-huitième semaine et te préparer, nous préparer à cet événement...

Et même, j'ai pu accoucher "naturellement".

On a seulement percé la poche de nos eaux qui étaient trop abondantes (= Grand Danger, si si ! Et si le sac se rompait et que ton cordon était entraîné avec les eaux et que tu mourais inalimenté ? Chair de poule, oui chair de poule. Heureusement que les si n'arrivent pas toujours.)... trois heures après tu étais là, Mon Bébé, tu as surgi de moi comme une fusée qui a hâte de vivre ; c'est que je t'avais prévenu... Je t'avais dit, mon bébé, mon trésor, je t'avais dit qu'on ne te laisserait pas le temps dû mais que ce n'est pas grave, tu pouvais bien venir maintenant, on t'attendait, on était prêts, nous avions hâte de voir enfin ta petite frimousse qui nous faisait déjà rire depuis longtemps (de là-dedans). A l'hôpital je te parlais, petit trésor, je te disais qu'il allait falloir que tu viennes vite et qu'il ne fallait pas craindre, parce que nous t'accueillerions.

Ô Dieu ! Quelle vie ! Quelle expérience ! C'est bien là ce que nous avons fait... Et toi, tout petit être, tout enfant chéri, tu es venu. J'ai dû m'exclamer des choses simples et secrètes, vêtues d'amour et d'un élan du coeur insoupçonné... On n'est plus la même femme, quand on a accouché. Mon homme n'est plus le même homme – nous sommes toujours des gamins, mais il a vu sa femme mettre au monde son fils – et il m'a soutenue, comme je n'y aurais pas pensé ! Quel homme. (Quelle femme, répond-il en riant)

Pomme d'Api ! Vive la vie.

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Commentaires
L
Merci de l'avoir écrit... Merci de l'avoir vécu !<br /> Bon, on va chercher la boite de mouchoirs...
* OraCo-T *
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