Continuum et couple (II)
(Ne lire que si déjà parcouru un peu chapitre I)
Soif de creuser. ... Réfléchir et comprendre. Être connecté au très-intérieur-très-profond-à-vivre, qui ne se sépare pas de quelques mots qui sachent le dire, un tout petit peu... (enfin chez moi ça fonctionne comme ça. Pour arriver à me souvenir, après.)
Quand je suis retournée près de Tichapz tout à l'heure (Appel à tétée. Cette nuit encore je veille et je prends mon temps de femme qui souffle sur le temps de dormir auprès de ceux que j'aime...) je me suis dit ceci : non, ce n'est pas tant la responsabilité de Mari-trésor si je me déconnecte de mon bébé : c'est moi. C'est moi qui, sous prétexte que Mari-trésor est là (= je peux me reposer sur lui) (me décharger ?), vide les soupapes d'attention qui sont branchées sur Tichapz. Pour faire ce que je veux (= ce qui me passe par la tête ou par l'envie de faire).
Tandis que lorsque je fus seule avec Tichapz ces trois jours, il n'y avait que moi, de toutes façons : donc a priori, je me suis connectée le mieux du monde à lui. ça s'est formidablement passé. Je parlais à Tichapz. C'était pas une discussion entre nous (les parents, les "adultes" - nouS ??) pour savoir s'il demande ci ou a besoin de ça, non : c'était un dialogue, une vie entre le concerné et moi (l'autre nous).
Intéressant... Ceci est un point à comprendre (et reprendre).
L'autre, c'est concernant ces divergences d'interprétation...
Mari-trésor fonctionne comme ça : il suggère des choses comme il se les représente a priori dans sa tête, ça ne veut pas (toujours) dire qu'il impose. Ou qu'il ne changera pas d'avis. Mais il le dit avec tellement d'affirmation (c'est un homme) que ça semble être de toute éternité (et de tout futur aussi). Alors soit je me braque pour ne pas en démordre (moi non plus), soit je tâche de faire confiance (lui donner sa place) ...et je "plante" mon instinct et ma connexion (quand bien-même cet instinct-connexion tomberait finalement d'accord avec lui !).
Les hommes de nos couples ont-ils à intervenir dans le senti qu'il faut avoir des enfants (oui), des tous petits bébés (moins évident déjà, si l'on en croit le fameux "instinct maternel"... mais quand-même) ?
Oui donc, dit la modernité (le monde actuel) (enfin, de chez nous). Oui dis-je aussi... Un enfant naît d'un père et d'une mère. Reste à savoir comment ce oui, puisqu'il ne peut pas s'agir d'un conflit de plaisantins gentils pour déterminer qui a raison. Nous entrons là dans le vif vif du sujet : comment vivre le continuum, quand on est un couple de nos sociétés occidentales (heureux de l'être) ? Oui parce que, le "continuum" si j'ai bien compris, c'est de porter sans cesse son jeune enfant, physiquement et psychiquement.
Ce principe est vécu au sein d'une réalité structurelle des sociétés plus "naturelles", qui est : la tribu. Partout dans le monde non-occidental, les enfants sont portés physiquement et participent à toute la vie des adultes ; cela en fait - selon ce principe - des personnes psychiquement bien mieux construites que nos tripotées de dépressifs occidentaux. Et si l'une des mamans est fatiguée, pas grave ! Y en a toujours une autre pour prendre le relais. Et les enfants sont à tout le monde. Et des tas d'autres choses simples que nous, désormais (ah, les acquis de la modernité...) nous ignorons. (à étudier)
Or papa-maman-livrés-seuls-au-monde pour fonder une famille occidentale solide ont bien du mal à compenser l'absence de tribu.... Concrètement, cela se représente ainsi : si maman veut souffler, c'est papa qui doit "s'y coller". Y a pas d'autre alternative. Et papa rentre du boulot le soir, ... ça lui arrive d'avoir envie de souffler, lui aussi, PILE à ce moment-là... ... ...
Alors ?
Le suspens reste entier, la réflexion se poursuivra... prochain épisode.